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Mon dernier nouveau né


Il y a 2 mois et demi, un peu plus même au moment où je pose ces mots, naissait mon petit Théo. Une fin de grossesse très douloureuse, fatigante, usante, stressante. Théo est né dans les cris, oui, j'ai hurlé lorsqu'il a sorti sa toute petite tête, Mme Péri ne fonctionnait plus (d'ailleurs, a t-elle fonctionné à un moment??). Puis, c'était terminé.


Il était là, au creux de moi, près de mon cœur. Nous nous regardions, nous nous sentions, enfin. Ce moment que j'attendais si impatiemment était arrivé.

Puis quelques jours après, baby blues. Gros baby blues. Mes pleurs, mes angoisses, mon stress. Rien n'allait. Lui, ressentait tout ça et donc n'allait pas bien non plus. Il était d'ailleurs en nouveau né très stressé, à cause de moi et de cette foutue fin de grossesse.


Puis j'ai appris. Appris de lui, appris pour lui, à prendre sur moi ses angoisses. Au revoir baby blues (il m'aura fallu 15 jours). Et depuis, je profite.



Je profite de lui. De sa douceur, de son amour, de ses regards, de son odeur, de sa gestuelle, de ses petits petons, de ses poings serrés quand il dort, de ses gémissements quand il tète, ses sourires aux anges (à ma douce mamie, comme je le dis souvent), ses vrais sourires maintenant, les premiers qu'il a offert étaient pour moi, nos moments à nous, nos danses à tous les deux, son regard quand il voit mon chignon bouger dans tous les sens. D'ici 2 mois, je reprendrai le chemin du travail (et pour une fois c'est à grand regret mais financièrement impossible autrement) et je sais que je vais louper des nouveaux moments mais il va falloir que j'apprenne aussi à me détacher un peu de lui car je vais en souffrir autrement puis ça sera un pur bonheur de le retrouver le soir après SA journée de découvertes.



J'ai toujours été en admiration devant mes nouveaux-nés. J'aime tellement cette étape de leur vie qui est si délicieuse et dure à la fois. Mais cette période passe si vite qu'il faut en profiter autant que possible.


Théo est mon dernier nouveau né, il n'y en aura pas d'autres et ça c'est le deuil que je dois faire. Des femmes doivent faire le deuil de la grossesse, moi je déteste ça mais faire le deuil du nouveau né me brise vraiment le coeur. J'ai mal à l'idée de savoir que je n'en aurais plus. Clairement, rien ne m'en empêche, sauf la raison. Il faut savoir écouter sa tête par moment, même si cette fois c'est très difficile.


Alors je profite, je profite et je profite encore de nous.



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